Darwinia + XBLA : plongée dans la théorie de la sélection virtuelle...

Publié le par Skopkall

N.B. : Ce test fut à l'origine publié sur le défunt et regretté site Mangetonpad.

darwinia bannièreTiens ? Une démo Atari... c'est ce que j'ai laissé échapper devant la première intro de Darwinia + qui m'est passée sous les yeux. Il faut dire qu'Introversion Software rend un hommage appuyé à l'esthétique visuelle et sonore de cette époque bénie et même de la génération précédente. Sorti il y a plus de trois ans maintenant sur PC, Darwinia joue à fond sur la nostalgie version joueurs micro. Graphisme grossièrement polygonal, couleurs bien tranchées pour marquer le relief, ennemis qu'on croirait tout droit sortis de Centipede... bref Darwinia +, qui rassemble le jeu original et le mode multijoueurs Multiwinia publié en 2008, a de la gueule, et ce n'est pas la moindre de ses qualités.

Comment t'appelles un Darwinien qui perd ? Une Darlose...

darwinia06Le Professeur Sepulveda, qui a une telle pure tronche de professeur que ça en deviendrait suspect, a besoin de notre aide. Son univers virtuel, Darwinia, au sein duquel évolue la civilisation virtuelle des Darwiniens, est menacé par un virus. Le joueur doit donc investir les zones infestées, combattre les bestioles qui menacent les Darwiniens et remettre en route les outils utiles à leur survie et au redémarrage de leurs activités industrielles (radars, mines, usines, etc.). Tout au long des niveaux, notre pouvoir d'intervention augmente. On commence par invoquer de petites unités de combats et des ingénieurs. Ces derniers sont investis de plusieurs missions : convertir des particules abandonnées par les ennemis vaincus en nouveaux Darwiniens, ou encore exploiter des cubes de données du professeur Sepulveda, ce qui offre de nouvelles armes aux soldats, comme la grenade, mais aussi la fonction officier, qui permet d'ordonner aux Darwiniens de rejoindre un point donné. Le jeu prend alors immanquablement un petit air de Lemmings qui est tout sauf désagréable.

 

Difficile de détester le mode solo de Darwinia, son univers presque touchant renaît et s'étend sous nos yeux à travers des maps immenses et de plus en plus complexes, le nombre de commandes (radars de téléportation, blindés, etc.) et les pièges se multiplient. Ceci dit, on peut regretter que le pad ne soit pas mieux exploité ; ce ne sont pourtant pas les boutons qui manquent, et pourtant on doit choisir entre déplacer notre unité de combat et déplacer la caméra.

Le Darwinien est un loup pour le Darwinien...

darwinia02Avec Multiwinia, on change de principe. Plus besoin de virus pour  mettre le boxon : les Darwiniens ont appris à se battre, la guerre civile fait rage et Sepulveda a déserté. Les créatures sont réparties en clans opposés (jusqu'à quatre). Les armes spéciales, comme les blindés, les trous noirs, les nids de fourmis, se trouvent dans des caisses à récupérer un peu comme dans Worms. Les modes de jeux sont nombreux : prise de contrôle de sites définis, d'unités de production, transport de statues vers un point donné, annihilation de l'ennemi... L'action devient là aussi très complexe et ce n'est qu'au bout de plusieurs tours de chauffe que l'on connaît sa première victoire.

Darwinia + mise à fond sur sa patte graphique, son univers et son gameplay qui articule astucieusement idées piquées ça et là et vraies trouvailles. Il n'est pas exempt de défauts, avec quelques soucis d'ergonomie et un magnifique camaïeu de menus bugs, mais cela ne suffira pas à dégoûter le joueur en quête d'expériences décalées. Sans atteindre les sommets enivrants d'un plaisir vidéoludique qui confinerait à l'extase, Darwinia + sur XLA est un jeu bonnard, tout simplement

 

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Publié dans Jeux vidéo

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